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one psy in my pocket
6 septembre 2004

2 août 2004, 18:24 [murielle_m] POLPERRO Je

2 août 2004, 18:24 [murielle_m]

POLPERRO

Je venais d’appuyer sur le bouton de la télévision pour me plonger dans l’abrutissement télévisuel qui accompagne généralement la triste décision de diminuer quelque peu mes monceaux de repassage... Hum hum ... Et là, sur quoi tombé-je ? (boum ! ) Sur le début de je-sais-pas-quoi dans la gare de Polperro, en Angleterre !!! Et effectivement, il s’agissait bien de ce petit village de pêcheurs, en bord de falaise, avec ses "typically English" maisons et "typically English" portes, toutes colorées !

Résultat immédiat : j’ai abandonné le repassage pour me replonger dans photos et souvenirs ! Alors voilà ! Voilà ! C’est ça, Polperro !!

Un des meilleurs souvenirs de mon court voyage en Cornouailles avec mon amie Sandra. Nous avions roulé (rectification : "moi je", j’avais roulé... C’est quand même plus reposant de partir en vacances avec quelqu’un qui a son permis ...) toute la journée, la fin d’après-midi se faisait sentir, et toujours pas de B&B pour passer la nuit. Sandra devenait un peu nerveuse... Partir à l’aventure, c’est bien ; mais l’aventure sans imprévu, c’est mieux. Ce n’est pas une amoureuse de l’aventure aventureuse. Et "tout à coup", on sonne à la porte ! Euh, non, pardon. Je me trompe de roman, là ! Non, tout à coup, tout en bas d’une longue descente, encastré entre des falaises qui le séparent en grande partie de la mer, sauf du côté du port (ce qui, on en conviendra aisément, est plus pratique, pour un village de pêcheurs...), Polperro. C’était mignon, très mignon, autant que le mot "typique" peut être "mignon" dans l’esprit bourré de préjugés d’un touriste lambda. Forcément, "endroit mignon" est le nominatif de la déclinaison "bidochons en vacances"... C’est le prix à payer. Le hic fut pour trouver un B&B pour la nuit, ça n’était pas gagné mais nous vainquîmes (j’adore les passés simples tordus ! ). Je ne me souviens plus où nous avons dîné, dans ce village. En revanche, la saloperie de gros chat jaune-orange-à-la-Garfield hurleur (oui, il avait dépassé le stade du miaulement ! À ce point-là, ça s’appelle hurler, je ne vois pas d’autre mot ), gratteur, espionneur et difficilement décrottable de notre lit, entre notre arrivée pour la nuit et notre départ du lendemain, oui, cela je ne peux l’oublier ! Les voisins-touristes-bidochons-comme-nous, aussi, qui fracassèrent gentiment le mur parce que j’avais eu un (hum hum hum) malheureux petit fou-rire de rien du tout lorsque nous réussîmes enfin à ficher le chat hors de la chambre après le restaurant...

Mais le plus gros fou-rire, d’ailleurs j’en ris encore, eut lieu pendant la descente de la falaise. Nous étions montées visiter le village, et la pente était "costaude" (ceci dit, ça valait largement la peine) ; des "typically English" maisons suivaient la pente, collées les unes aux autres comme des maisons anglaises qui se respectent, et des petits murets en forme escalieresque délimitaient les jardinets. Au fait, c’est à dessein, les "murET" et "jardinET" : ces habitations individuelles étaient petites et fort étroites ; je pense que dans un petit village aussi touristique, le mètre carré de terrain doit valoir une petite fortune, même pour un anglais habitué à devoir économiser 3 vies, pour réussir à se payer un 40 m² dans la banlieue de Manchester... Et donc, "en descendant de la montagne", mais pas à cheval, pour faire mentir la chanson, Sandra se mit à discuter (OUI ! )avec une mouette nonchalante, sise sur l’un de ces petits murets d’un blanc pur (enfin... pur... pur, pendant la demi-heure qui suit le dernier coup de pinceau...) qui jalonnaient le chemin. La mouette poussa un cri. Comment le décrire correctement, si ce n’est en disant qu’elle poussa... un cri de mouette ... Et Sandra décida de lui répondre, avec un "aaaaaaakaïïïïïïïkaïïïï" strident, aigu, difficilement supportable aux âmes faibles -mais moi, je suis forte ET habituée ! Et... La mouette poursuivit ! Si !!!! Chacune avec son petit cri strident, dans l’ordre commun à tout langage, l’une après l’autre ; et moi, à côté, tellement pliée en deux de rire que je n’ai même pas songé un instant à prendre l’appareil photo pour immortaliser ça ! Et puis, "kirsch on the cake" (l’une des expressions favorites de Sandra), lorsque nous reprîmes la descente, Sandra crut bon d’ajouter, dans un sourire empli de fierté ironique : "t’as vu, j’ai fait mouette 2e langue ! ".

J’étais écroulée de rire.

Je le suis encore.

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